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Et si on se remettait plus au centre de nos préoccupations ?


Et si on se remettait plus au centre de nos préoccupations ? On ne se respecte pas toujours suffisamment, et il est parfois difficile de dire « non ».  

Il est vrai que nous acceptons parfois à contre cœur une invitation pour ne pas froisser notre interlocuteur alors que certains savent la décliner sans soucis. Plusieurs facteurs sont bien souvent en jeu à commencer par l’affect : la crainte de peiner, de décevoir également, de ne pas être conforme à ce que l’on attend de vous (surtout quand on a des schémas ancrés depuis l’enfance un peu à la manière du « sois sage et je t’aimerai encore plus ! »). 

Cette affirmation de soi dans la négation n’est pas à la portée de tout le monde, dire non, sans que cela n’occasionne remords ou malaise. A commencer dans le monde du travail…  

Et la culpabilité se glisse tellement aisément, avec même le doute : « si je n’accepte pas ce dossier, alors que je suis déjà surchargée, « ils » penseront que je ne suis pas à la hauteur, que je ne tiens pas mon poste, que l’on ne peut pas compter sur moi » … bref, « je ne peux pas dire non ! ». En d’autres termes, le piège se referme et certains collaborateurs en usent sans même en avoir conscience avec des éloges ambigües du type « oh toi, je sais que tu géreras, tu as vu pire… » ; le « oui » semble incontournable. 

Bien sûr décider de modifier certaines habitudes estimées nocives est louable, et dénote d’une prise de conscience. En soi, cela représente une première étape décisive. Comment trouver une sortie à ces situations encore trop souvent piégeantes ? On peut s’appuyer sur ces phrases connues « un non aux autres est un oui à soi » et « à quoi je dis non quand je dis oui ?"…  

Car savoir dire non, c’est se respecter et donc se faire estimer. S’opposer comporte aussi une dose de risque, celui d’être peut être confronté à un rapport de force avec le demandeur. Il faut en accepter la possibilité tout en gardant à l’esprit son gain inestimable : être en accord avec soi même. Par ailleurs, refuser une situation n’est pas rejeter la personne mais plutôt une tâche, un évènement. A noter aussi que les changements de comportement ne sont pas forcément bien acceptés par son entourage et que se positionner avec une petite explication, une note d’humour, peut éclairer sans brusquer et aplanir les réticences… 

Sources : RAMONNET Christine (Sophrologue) • RENAUDIN Stéphanie (Sophrologue)